On entend souvent dire qu’il faut limiter les impressions car la consommation de papier est néfaste pour la planète. Et on nous culpabilise en pensant à la déforestation massive.
Il est vrai que pour beaucoup de personnes, l’arbre est omniprésent dans la symbolique liée à l’écologie.
On pense donc au gaspillage et à la culpabilité que l’on peut ressentir. Diminuer son utilisation conduirait à un monde plus responsable et durable. Mais nous devons également faire attention à notre consommation du numérique, qui se calcule moins facilement puisque ce n’est pas visible.
Un état des lieux sur la production de papier
En Europe, 99% du bois destiné à la production de papier en Europe vient de forêts durables. La forêt européenne n’est pas menacée par l’exploitation du bois. Depuis 1990, on estime un gain d’1 million d’hectares de forêt chaque année. Dont 50.000 hectares sur le territoire français.
L’industrie de la papeterie utilise du bois français issu de forêts gérées durablement.
A échelle plus haute, la forêt Amazonienne a perdue 1/5 de sa superficie en 50 ans. Mais la cause principale, contrairement à ce qu’on pourrait penser, n’est pas dû à la production de papier. Elle représente moins d’1% de sa surface. L’élevage bovin est majoritaire, il représente 80%. Puis la culture de graines de soja pour 16%.
De manière globale, les forêts augmentent. Elles absorbent 15% des émissions de CO2 et c’est une grande source de biodiversité. Voici une des raisons pourquoi il faut continuer à imprimer.
Dans certains pays, lorsqu’un arbre est abattu, ils s’engagent à en replanter 3 par la suite.
Par exemple, la Suède est le pays qui produit le plus de papier. Cependant, ses forêts se multiplient et comptabilisent 40.8 millions d’hectares. Ce qui représente 70% du pays. Ils assurent 4% de la production mondiale de papier.
Papier VS Numérique
On pense à tort que l’utilisation de supports numériques est bien meilleure pour la planète. Or ce n’est pas toujours le cas.
Le fait que le contenu soit dématérialisé, le coût est moins perceptible pour nous. Le numérique comprend un coût électrique dû au stockage des données dans des data center et à l’utilisation du matériel d’affichages.
La fabrication des appareils numériques requiert également des matériaux difficilement recyclables comme des métaux rares ou des plastiques (l’extraction des métaux rares est particulièrement polluante).
Les supports numériques sont-ils meilleurs vis-à-vis de l’impact environnement que le papier ?
La réponse n’est pas simple.
Car à force d’entendre dire qu’il est mieux de privilégier les supports numériques plutôt que le papier, nous ne savons plus quelles sont les bonnes et les mauvaises informations. Certes, cela mérite une grande réflexion et il y aura toujours matière à débat, cependant il est important de prendre connaissance des faits.
La communication papier permet de cibler davantage les campagnes. Certaines utilisent des encres végétales ou biosourcées. Le papier entre dans un cycle de recyclage.
La communication numérique, il pourrait avoir une amélioration sur l’hébergement, la réduction de poids des documents et la limitation des flux de données.
Nous pouvons voir que par rapport à un envoi courrier, l’envoi d’un mail consomme deux fois moins en CO2. Cependant, il faut penser qu’un mail est souvent plus lourd qu’1Mo en tenant compte du nombre de caractère que celui-ci contient et l’ajout de pièces-jointes.
Le papier n’est pas plus polluant que le numérique. Il serait même, dans la plupart des cas, la solution la plus respectueuse de l’environnement ! Mais attention, le numérique n’est pas à bannir.
Le plus important n’est pas de faire une généralité mais plutôt de déterminer le choix le plus pertinent en fonction de ses besoins.
Le numérique tient sa part de responsabilité dans la consommation de CO2 de la planète. Ce ne serait pas la solution la plus respectueuse de l’environnement.
Pour certaines situations, nous voyons et pouvons affirmer que le papier n’est pas si mauvais que ce que l’on pense.
Dans tous les cas, pour le numérique et le papier, des axes d’améliorations peuvent être mis en place pour réduire un maximum notre impact environnemental tout en continuant à être performant.
Le combat entre le papier et le numérique n’a pas fini de faire débat.
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